Il est un peu plus de 18 heures et j'ai très faim. Depuis ce matin, je suis dans cet hôpital pour y subir des tas d'examens. Arrivée aux urgences un peu après le petit déjeuner, je n'ai pas eu le temps de trop m'inquiéter des repas, pour une fois, et la journée s'est vite écoulée entre les radios, les électros, les prises de sang et de tension, les visites du corps médical en entier... Médecins, infirmières, aides soignants ... Bon, je n'ai pas encore reçu la visite de l'aumônier, c'est plutôt bon signe (rires).
Depuis une semaine, mon coeur s'emballe. Pouls trop rapide et tension artérielle. Je n'ai pourtant plus l'âge de tomber en amour, pourquoi bat-il ainsi la chamade ?
Trève de plaisanterie, la journée se termine. Abandonnée à l'attente au fond de mon lit d'hôpital, mes pensées divaguent et s'évadent. Au loin, j'entends des chariots que l'on traîne ... Je les imagine remplis de victuailles. C'est qu'il fait faim. Une aide-soignante pointe son nez dans la chambre "vous voulez manger", oh que oui !!! une bonne demi heure plus tard, là voilà qui se rapplique avec une soupe, mais sans cuillère à soupe. "je n'ai pas trouvé de cuillère à soupe", je vous mets une cuillère à café". Et bien oui, allez y, pas de problème, et pourquoi pas dans un dé à coudre tant que l'on y est :)
Pauvre France, si les Hôpitaux n'ont plus de cuillère à soupe.
Petite parenthèse, mais la soupe était bien bonne quand même, un bon poireau-carotte, ça ravigote !